Léodile Champseix. lettre ouverte à madame Ségolène Royal

Madame,
Vous avez bien voulu m' inviter à lamanifestationorganisée par votre région, le 8 mars 2006, journée internationaledes femmes [2] , en l'honneur de Léodile Champseix, victime de l'ingratitudedes socialistes. C'est à elle que les dix-septmembres de laSection des Batignollesavaientconfié la rédaction de leur Appel du 8 janvier 1871. On y lit : "il est temps d'appeler à la démocratie la femme. Il faut initier de bonne heure à nos croyances l'enfant " [3] .Quand on retient seulement son nom de plume, André Léo, on oublie qu'elle était appelée "le soldat André Léo" par le colonel Rossel, Communard parce qu'il voulait comme elle "combattrejusqu'au delà de la dernière extrémité".En écrivant ces mots,Péguy pouvait grâce à elle évoquer "la France libre" de Jersey et pas seulement les outrancesblanquistes de Hugo à Guernesey et de Marx à Londres. *
I. En 1851, au moment où les gendarmes détruisaient l'imprimerie de Boussac, elle avait épouséGrégoire Champseix, exilé à Lausanne parce qu'il avait fait partiedes "vingt-huitapôtres de la solidarité humaine rassemblés par Lerouxdans la Creuse et aidés par sa disciple,George Sand". Vingt ans plus tard, àGenève,elle dictait ces paroles à Benoît Malon, qui était le représentant desCommunards exilés. Sans une signature masculine, on n'auraitpas pris au sérieux le témoignage qu'elleétait seuleà portercontre "le socialisme viril"de Blanqui, Marx, Bakounine, Proudhon et Félix Pyat,"le mauvais génie de la Commune".En1872 , Malon écrivait:“la noble race aryennea livré son âme au dieu sémite", et l' année suivante, ilconfiaità un ami : “sans les conseils de celle qui m’est chère, je n’aurais pas produit grand chose de bon". En 1891, quand Le Socialisme intégralparut sous la seule signature de Malon, Léodileaurait lui pu dire ce que Leroux disait en 1859 au poète des Contemplations : "vous ne mettez jamais de notes, et vous voulez que toute la gloire soit pour vous". Le nom de Léodile n'apparaîtpasen 1892 dans la thèse de Sorbonne où Jaurès fait l'éloge deMalon, parce qu'ilentrevoit"l'éternité"en découvrant dans Le socialisme intégral que l' antiracisme de l'International Working Men Association [4] n'était pas une idée de Marx [5] maisune "réminiscence du socialisme idéaliste français". En 1856, la police avait amplement diffusé une biographie de Pierre Leroux qui le disait quasiment converti au catholicisme.L'exil, la misère et la censure empêchaient Leroux deréfuter cette calomnie, que répandaientles athées blanquistes et positivistes [6] . Plus jeune et moins instruit que Léodile, Malon avait été dupe sous l'Empire, et en 1872, ouvrier, chômeur, exilé, il dépendait matériellement de l'Internationale, c'est à diredu riche Engels, qui menaçaitde le faire exclure. Et tandis que Léodile accusait les engelsistes de faire"par Marx, de la concentration et du despotisme,la fausse unité,celle de Bismarck",Malon humiliait la France en opposant"Leroux,penseur humanitaire plutôt que socialiste"à"Marx, le penseur socialiste, qui substitue la méthode historique et objective aux méthodes purement logiques et subjectives.Scientifiquement, il déduit l’avenir communiste de la civilisation".
Les études historiques étantinterdites en France, Léodileétait seule à savoir que "la tradition interrompue" [7]réunissait encore les proscrits deLondres,Martin Nadaud et Jeanne Deroin, aux "esséniens du monde" de Jersey. Elle avait lu à Lausanne la Revue socialepubliée en 1850à Boussac. Elle en avait parléà Nantes avec le docteur Guépin, qui avait été "excommunié de l'Université" parce qu'en 1850,dansLa philosophie du socialisme,il affirmait sa solidarité avec les ouvriers de Paris. Elle lisaitL'Espérancepubliée en 1858 àJersey etLa Grève de Samarez (1859).Romancière, journaliste, orateur, elle était populaire dans les assembléesrépublicainestout en correspondant avec le philosophe CharlesRenouvier et le théologien Ferdinand Buisson, émissaire auprès de Leroux de l'église "évangélique" d'Edmond de Pressensé. Rescapée, exilée, sans diplôme ni bibliothèque, elle enseignait à Genèvel'authentiquehistoire du socialisme, depuis Owen,Saint-Simon et Fourier, les trois initiateursdu “quatrième socialiste".Flora Tristan, Jeanne Deroin, Pauline Roland,AngeGuépin,Gustave Talandier, Martin Nadaud etles vingt-huit"apôtres" de Boussac aidés par George Sand" avaient avec Leroux élaboré "les Associationsde 1848, quin'avaient pas seulement formulé, elles avaient entrepris de réaliser l'idée qui a présidé à la fondation de l'lnternationale ". Malon notaitet recopiait. Son antisémitisme s'atténuait. Et il ne disait plus que "lenéo-christianisme de Leroux est un funestemysticisme".
II. Jaurès et Péguy ont aimé la Revue socialistefondée par Malon et dirigée après sa mort par deux autres disciplesde Léodile,Georges Renard et Eugène Fournière. En 1895, à Bessoulet, Jaurès passeses vacancesavec G.Renard, quirassemble cinq éloges de Lerouxpour le numéro du centenaire où il écrit :"La Revue socialistetient à honneur de renouer avec la tradition du socialisme français". En 1896, Péguyadopte pour ses futurs cahiers le type d'association communisteque G. Renard [8] lui conseille. En 1898, G. Renard met en vente à la Librairie socialiste Le Socialisme intégral etla Jeanne d’Arc, "drame en trois pièces" dédié par Péguy “A toutes celles et à tous ceux qui seront morts de leur mort humaine pour tâcher de porter remède au mal universel, A toutes celles et à tous ceux qui auront connu le remède [...], l’établissement de la République socialiste universelle." Mémorialiste, Lucien Descaves conservait pieusementles souvenirsdes communards, et ilsoutenait les cahiers boycottéspar le Grand Orient et Lucien Herr. Confident de Léodile, il disaitque "son histoire n'est point à l'avantage de Malon". Péguy pensera à elle et à Lerouxenparlant des “misérables solitaires qui sont les éternels parents pauvres des révolutions parvenues”. En 1914 Descaves aurait voulu assurer le nécessaireà la veuve de Péguy et une sorte de survie à Léodile. Il essaya, àl'Académie Goncourt,d' obtenirpour Eve le Prix Goncourt,alors que ce prix ne peut être attribué qu' à un roman, et qu’ Eve est un poèmeen alexandrins. Et dans Philémon vieux de la vieille, il souhaitaitraconterla vie de la " femme d'une rare distinction"qui avait pris pour pseudonyme les prénoms de ses deux fils, André et Léo. Cette biographie aurait été une apologie du "révolutionnaire pacifique" : ce nom que Grégoire Champseix donnait à Leroux après les massacres de juin 48 résume l'idée que Léodile continuaità défendre après les massacres de 1871.
En 1896, le Conseil municipalde Boussac décide d'élever une statueà "Pierre Leroux, père du socialisme et de la solidarité". Jaurès fait partie du Comité d'Honneur, avec Martin Nadaud représentantdes proscrits de Londres,Georges Renard, représentantdes proscrits de Genève,Fournière etClemenceau,amis de Léodile. D'autre part, directeur d'unecollective Histoire socialistedestinée aupublic populaire, Jaurès demande leur collaboration à deux autres excellents élèves de Boutroux, Lucien Herr et CharlesAndler. Ils refusent de raconter le socialisme, dont on n'apprend pas l'histoire à laSorbonne. C'est donc à "l'enseignement supérieurextérieur à la Sorbonne" (comme ditPéguy)que Jaurèsfit appel, en confiantLa Deuxième Républiqueà G. Renard, et LeRègne de Louis Philippe à Fournière, qui écrit : "personne n'a eu l'âme plus socialiste et le cerveau plus fécond que Leroux". Dans ce livre cher à Péguy, beaucoup de militantsont cru lire la pensée de Jaurès, parce que la couverture disait"sous la direction de Jean Jaurès". Mais Jaurès s'était soumis à laconsignede Herr : "sacrifier son moi à la cause" internationale, et il avait quitté les cahiers avant l' inauguration du monument deBoussac. Le 3 mars 1903, Descaves a découpé dans un journal un article relatant cette inauguration , et trente ans plus tard il a donné cette coupure de presse àBoris Souvarine qui me l'a donnéeen 1980. En 1993,je l'ai reproduite dans notre dixième Bulletin pour saluer les "dissidents"hongrois et polonais que François Furet ne comprenait pas [9] .Jusqu'à eux, le socialismerépublico-saint-simonien avait été transmis par les lecteurs des cahiers, Souvarine, David Riazanov, Gaetano Salvemini, Gramsci, Henry Poulailleetc. Et cela endépit de l'Université de Pariset de l'Archevêchéde Paris, quidès septembre 48avaient "vomi Leroux à l'ostracisme".
III. En 1986, unéchec électoral de la Gaucheayant amenéM.M.Philippe Séguinet Alain Devaquet au gouvernement, une subvention du CNRSm'a permis d'adresser à un millier de personnes notre deuxième Bulletin, où je racontais l'histoirede Léodile et de la "proscription de Genève". C'est dans ce Bulletin-là que Mitterrand, a "découvert la personnalitéet l'oeuvre de Pierre Leroux dans toute sa dimension" [10] .En 1988,quand je lui apprisque,grâce à Jacques Delors,la Commission des Communautés Européennes approuvait leMémorandumqu'elle m'avaitdemandésur "le fonds culturel commun aux citoyens européens", il me répondit:"L'Europe se fonde aussi de la connaissancede cette histoire-là à quoi contribuent les initiatives de l'Association des amis de Pierre Leroux."M.Michel Rocard, Premier Ministre, demanda par trois fois à M. Lionel Jospin, Ministre de l'Education Nationale,de "prescrire un examen attentif" de ce Mémorandum que j'avais composé à partir des archives inédites des cahiers. M. Jospin consulta les commissions d'historiens et de philosophes et fit savoirqu'à la rue de Grenelleil n'y avaitque "le vide en fait de conception du socialisme" [11] . Au Congrès extraordinaired'"aggiornamento" ,le P.S. vota cette motion :"l'hégémonie idéologique du marxisme dans le champ de la pensée socialiste a fâcheusement occulté un autre courant de pensée socialiste qui chemine, de Leroux et Proudhon, jusqu'à Jaurès."
IV. Mais il n'y aura pas d'aggiornamento,tant que Jaurèsapparaîtra comme "le Saint, le Juste, l'Apôtre, le Sauveur"que Léon Blum appelait "le Messie". Plus quetous les hégéliens allemands, russes ou français, Jaurès est responsable de cette "fâcheuse" occultation. De peur d'être comme Leroux accusé de catholicisme, il confiait encachetteàEnjalran que "le socialisme pourra renouveler et prolongerdans l'humanité l'esprit du Christ". Mais en public, il disait :"le Christnaïvement démocratisépar nos pères de 1848", "je ne sais quel confus mélange d'idylle chrétienne et de socialismepositif". Péguy connaissait fort bienles articles de La Dépêche de Toulouse, et ilmit Jaurès au pied du mur en lui posant la question de méthode. Le 5 décembre 1901, dans le cahier III-4,Jaurès commença saréponse en donnant raison à Péguy:"Mon cher Péguy,la pensée de Marx, tout entière et en quelque sens qu'on la prenne, est surannée.La conception de Marx, Engels etBlanqui est éliminée par l'histoire". Mais pour plaire à Guesde ilécrivait quelques pages plus loin :"Marx mitfin à ce qu'il y avait d'empirique dans le mouvement ouvrier. Par une application souverainede la méthode hégélienne, il unifia l'idée et le fait, la pensée et l'histoire". Jaurès noyaitle socialisme dans le confluentde Blanqui et d' Engels. Il disait :"la traditionouvrière et socialistenéeen 1793 de la Commune de Paris,continuée dans la tradition de Babeuf,l'école de Buonarroti etla tradition blanquiste,a mené au programme transitoire de Blanqui et de Marx" [12] . En conséquence, la Paix est garantie par l'Internationale, et le succèsde larévolutionmondiale par l'entrevue de Gapone et de Lénine en 1905 . En effet, Bakouninepossède comme Marx les deux moteurs du socialisme, méthode hégélienne et tradition blanquiste. Donc, "le prolétariat russe,éduqué dans le secret de conciliabules mystérieux par des propagandistes allant de Bakounine à Karl Marx, ira plus loin que la bourgeoisie françaiseen 1789".
Directeur dela Revue socialiste, Fournière répondait : "Nulle action humaine ne pourra jamais mêler en un seul les deux courants que le congrès d'unité vient de faire confluer". Et dans La course à l'abîme il déplorait"la dénationalisation du socialisme français, devenu marxiste et centralisateur" à cause du "sot orgueil livresque, de l' arrogante et fainéante scolastique" qui résultaitde "l'hégémonie blanquiste" chez les socialistes parisiens, de "l'hégémonie parisienne" imposée à la province et de"l'hégémonie allemande, fruit de la défaite". Une seule fois, en février 1913, Fournièrea priscontre Péguy la défense de Jaurès, mais en août Andler l'a détrompé en lui écrivant :"Jaurès a essayé de m'annihiler en me discréditant [13] ".
Ouvrier autodidacte,comme Leroux, Descaves et Souvarine, Fournière a été annihilé par "la Masculine Sorbonne" (ainsi disait Leroux).Andler a été radié par la S.F.I.O.parce qu'ildéfendait son honneur de germaniste et de patriote en publiantce que le Parti voulait cacher.Péguy a été discrédité par Herr parce qu'ilsoutenait Andler. Et Jaurès a été transfiguréen martyr de la Paix parce qu'il cachaitson arrière-pensée. Lui aussi, à en croire Lucien Herr [14] , il avait "compris la redoutable puissance de la menace ennemie", etjugé que la guerre était "juste". Une balle de revolver l'aempêché de faireson autocritique,et c'est Léon Blum, fasciné par lui etpar Herrdurant trente ans,qui afait amende honorable, en 1943, en demandant à de Gaulle [15] "un programme de rassemblement national".
V. Vingt ans plus tard, quand on lui a parlé [16] des archives de Péguy, de Gaulle adit à Alain Peyrefitte :"J'étais très proche de lui […] Il sentait les choses exactementcomme je les sentais". En même temps, Annie Kriegel me donnait sonaccord, en disantqu' "à la fin de sa vie Jaurès se décidait à une véritablerévision du capital d'idées sur lequel il avait vécu" [17] . Et en 1992 elle osa écrire que "lesattaques de Péguy contre le Parti intellectuel étaient pertinentes".Mais sousl'influence de Staline,Péguy et Bergson [18] avaient été condamnéspourbellicismepar Romain Rolland etpour pré nazisme parLukacs en 1959. Etl'an dernier encore , le Monde du23 août 2005 a ditque "Péguy, converti au nationalismeen 1905, a traité Jaurès plus que méchamment".
Candidat, François Mitterrand avait affirmé au nom de l'Union de la Gaucheque "l'apport théorique principaldu socialismeest et demeure le marxisme" [19] . Envain, en 1977, je l'avais mis en garde contre cette"escroquerie d'envergureplanétaire" [20] . En 1983,selonHenri Guillemin, Président du Comité d'historiensqui soutenait le candidat de la Gauche unie,je n'étais qu'un "zélateur" de Péguy. Lequel n'était qu'un "ennemi" du Grand Jaurès, selon Max Gallo [21] , porte-paroledu premier gouvernementMitterrand. Avais-je raison de dire dans Pierre Leroux et les socialistes européens qu'un courant de pensée socialiste allait de Leroux à Jaurès ? France culture consultaMadeleine Rebérioux, et cette dictatrice des "deux voies d'accès cultes à Jaurès, la Société des Etudes jaurésiennes et l'Université" [22] répondit : " Viarda l'habitudede ce genre d'affirmations .Je n' ai pas lu sonlivre, mais Leroux était très catholiqueet Jaurès ne lisait pas". Radio France prit contre moi parti pour cet "enseignementdel'histoire" au moment où Mitterrand disait avec angoisse que "l'enseignementdel'histoire"menait à la perte de la mémoire collective", et son actuel successeur au SecrétariatduP.S., M. François Hollandem'approuvait [23] en 1997 en m'écrivait "Je crois qu'il est important de seremémorer notre histoire, de nous approprier notre passé commun, celui qui nous unit au delà des renouvellementsgénérationnels, et qui constitue notre patrimoine commun". En même temps, M.Jacques Chirac nousa encouragésà "réparer l'injuste méconnaissancede la pensée et de la personnalité de Pierre Leroux". Mais la radiodiffusion nationalefrançaise ne dépendd'aucune autorité politique ou scientifique. Dominée par la névrose de Herr et la cruelle paranoïade Staline, elle ne veut pas savoir queMaximilienRubel aadhéré en 1997 aux Amis de Pierre Lerouxaprès avoir édité cinq tomes de KarlMarx à la Pléiade, et qu' en 1998 la Société des Etudes Jaurésiennesa reconnu que Jaurès avait signé pour la statue érigée à "Pierre Leroux, Père du Socialisme et de la Solidarité".
Conclusion. Le Parti intellectuel donne toute la gloire à Marx et à Hugo, qui en 1854, l'un à Londres et l'autreà Guernesey, croyaientcomme Proudhon à Paris qu'ils avaient dépassé Leroux et son "Jésus talapoin".Léodile Champseix, avec l'aidedeGeorges Renard et de Martin Nadaud,a transmis la mémoire de Boussac et de Jersey àClemenceauet àPéguy. A Jersey, s'adressant à la "France libre",Leroux rappelait aux Francs-maçons "esséniens du monde" qu'ils étaient les successeursde Jean-Jacques Rousseau,"le fils des proscrits" de 1685. En 1942, héritiersdu colonel Rossel et de la France libre de Jersey, dix mille Français libres entendaient de Gaulle célébrer la victoire de Bir Hakeim en citant l'Eve de Péguy. Le 19 novembre 1998 ,trente-quatre ans après notre mésentente de 1964,Alain Peyrefitte m'a écrit:"J'admire la constanceet la générosité avec laquelle vous avez poursuivi votre combat pendant tant d'années. Mais peut-êtren'en fallait-il pas moins pour permettre à chacun d'effectuer ses conversions sans trop perdrela face. Entout cas, Leroux, Dreyfus, Péguy, le socialismenon marxiste mais républicain(et de Gaulle lui-même)vous devront beaucoup". Et en 2006 on a l'heureuse surprise de lire qu'en 1945, à Paris, les Ordonnances prises par de Gaulle"réalisaient peu ou prou ce qu'avaient demandé les communards en 1871."


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